Plus de 60 000 femmes sont touchées chaque année par le cancer du sein. Je sais que ça fait bientôt 1 mois qu’on vous parle d’octobre rose, j’arrive un peu après tout le monde, mais je ne pouvais pas passer à côté.
Parce que, comme beaucoup d’entre vous, j’ai perdu un être cher suite à un cancer, parce que toutes ces femmes qui côtoient la maladie et luttent pour s’en sortir ont tout mon respect et parce que plus on en parlera, plus on dépistera et sauvera des vies.
Quand ça nous tombe dessus, la première chose qu’on se dit c’est “pourquoi moi ? “. “Qu’est ce que j’ai fait pour mériter ça ?”
On ressent de l’injustice, de l’effroi, du désespoir, de la colère. C’est normal.
Et puis heureusement, on peut réussir à passer au-delà de tout ce tourbillon intérieur et commencer à regarder les choses autrement, à voir un autre chemin, une autre promesse.
On est d’accord, être gravement malade, souffrir, voir nos proches souffrir également, ça n’a rien de satisfaisant, c’est même terrible à vivre.
On a cette possibilité, pourtant, d’accueillir un message, de voir la maladie comme une opportunité d’offrir un nouveau virage à sa vie. C’est ainsi que j’ai vu des personnes arrêter de fumer du jour au lendemain, se réconcilier avec leurs enfants pas vus depuis plus de 10 ans, faire le voyage qu’elles n’avaient jamais osé faire…
La maladie peut devenir une invitation à la renaissance, à l’ouverture, à la prise de conscience.
Certains la verront donc comme une ennemie à combattre et à détruire et d’autres comme une alliée à comprendre et apprivoiser.
Je pense que tant qu’on ne l’a pas vécu dans son corps, dans son cœur et dans sa chair, il est impossible de savoir comment nous réagirions si ça nous arrivait…
C’est pourquoi il est nécessaire d’offrir beaucoup de douceur, de compréhension et d’attention aux personnes qui traversent ce genre d’épreuve.
Et n’oublions pas, bien entendu, les aidants : le ou la conjoint(e), la famille, les amis, tous ceux qui accompagnent au quotidien et souffrent en silence de voir la personne aimée abîmée.
Tellement de choses peuvent engendrer un cancer : notre nourriture, notre stress, l’air qu’on respire… Mais comme le dit Michel Odoul “Les cris du corps sont des messages de l’âme”. On y croit ou n’y croit pas, mais personnellement je reste convaincue que tout ce qui ne s’exprime pas s’imprime et que notre corps nous parle, à sa façon, pour (r)éveiller notre conscience, et cela s’ajoute aux conditions extérieures.
Une fois que le cancer entre dans notre vie, on a donc le choix entre accepter l’épreuve et tenter de comprendre le message ou bien rester dans l’incompréhension et la colère et fermer les écoutilles. Je dis cela toujours sans jugement, je ne peux pas savoir moi-même de quelle façon je réagirai…
Je salue le courage, la ténacité, la volonté de toutes celles et ceux qui cheminent aux côtés du cancer, et j’envoie un pensée profondément bienveillante pleine d’amour à toutes celles et ceux qui cherchent encore à comprendre pourquoi, qui se battent contre un moulin au lieu d’écouter ce que le vent a à leur dire…